Le papillomavirus ou virus du papillome humain (HPV) est un virus qui se présente sous différentes formes, car il en existe actuellement plus de 150 types. Il est souvent connu comme étant le facteur déclencheur du cancer du col de l’utérus chez la femme, notamment en ce qui concerne le HPV 16 et 18. Bien que la gent féminine soit la plus concernée, de récentes recherches ont permis de découvrir que les hommes peuvent aussi être atteints du papillomavirus par le biais des relations sexuelles.
Sommaire
Le papillomavirus : de quoi s’agit-il ?
Une infection par le HPV engendre des verrues sur la peau ou les muqueuses. Certaines peuvent être à risques et peuvent évoluer dangereusement jusqu’au stade du cancer, comme le cas du HPV 5 ou 8 qui engendrent le cancer de la peau, ou le HPV 16 et 18 pour le cancer du col de l’utérus.
Le papillomavirus homme est l’infection virale sexuellement transmissible la plus courante. Elle peut être transmise d’une personne à une autre lors d’une relation sexuelle vaginale, anale, orale, ou par un autre type de contact étroit avec la peau lors d’activités sexuelles. Si une personne a une vie sexuelle active, elle peut contracter le virus.
Il est important de comprendre que contracter le HPV n’est pas la même chose que le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ou le VHS (virus Herpes simplex).
Parmi les infections les plus connues et engendrées par le papillomavirus, on peut citer les verrues des mains et les verrues plantaires (au niveau des pieds). Mais d’autres HPV peuvent aussi faire apparaître des verrues sur le cou et le visage, voire dans la bouche.
Les femmes ont été les plus concernées par ce type de virus, et des vaccins ont été spécialement initialisés pour le métabolisme féminin. Cependant, de nos jours on détecte de plus en plus de nouveaux cas du papillomavirus homme. On note effectivement 40 types de virus très contagieux parmi les 150 qui existent, qui sont susceptibles de provoquer le cancer chez l’homme, et qui ciblent principalement les parties génitales.
Les autres cas de cancer connus et engendrés par le HPV sont le cancer de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx.
Les symptômes du papillomavirus homme
La plupart du temps, les infections causées par le papillomavirus homme disparaissent complètement sans causer de problèmes de santé. Cependant, si une infection ne disparaît pas d’elle-même, il est possible que les symptômes du HPV se manifestent des mois ou des années après l’infection. Cela rend difficile de savoir exactement quand l’infection a été contractée. Les infections de longue durée peuvent causer des verrues génitales ou certains types de cancer. Mais on ne sait pas pourquoi certaines personnes ont des problèmes de santé dus à ce virus, et d’autres pas.
Les infections cutanées liées au papillomavirus homme se présentent sous forme de verrues vulgaires. On parle généralement de verrues génitales, qui se présentent sous la forme de petites masses réparties individuellement ou en groupe au niveau des organes génitaux, autour du pénis ou de l’anus. Ces verrues peuvent être petites ou grandes, volumineuses ou plates ou en forme de croûtes. Elles peuvent disparaître, être stables, ou augmenter en taille ou en quantité.
Par ailleurs, les infections muqueuses sont difficiles à identifier chez l’homme. Celles-ci se présentent sous forme de condylomes de seulement quelques millimètres, et qui ne sont donc pas visibles à l’œil nu. Et la plupart du temps, c’est indolore.
Par conséquent, les symptômes sont rares chez les hommes et c’est pourquoi nombre d’entre eux ne savent pas qu’ils sont infectés par le virus. Ainsi, le meilleur moyen de diagnostiquer le HPV chez l’homme consiste à effectuer des tests tels que la colposcopie, effectués par un urologue.
Le diagnostic du HPV peut être effectué par un examen visuel clinique et confirmé par un frottis ou une biopsie des verrues, et cela bien sûr, par la recommandation d’un médecin.
Les facteurs qui favorisent les risques d’infection
Certains sont plus susceptibles que d’autres de développer des cancers liés au papillomavirus homme. C’est par exemple le cas de ceux dont le système immunitaire est affaibli, et aussi des hommes ayant des relations sexuelles anales réceptives, qui peuvent même aboutir à des cas de cancer lorsqu’ils contractent le virus.
Outre la déficience immunitaire, ceux qui sont sujets à d’autres maladies telles que d’autres MST comme l’herpès génital ou le VIH sont aussi vulnérables face au papillomavirus homme.
On peut également contracter le papillomavirus homme par le biais d’un contact cutané avec une personne infectée. De cette manière, il est possible que le virus se transmette lors de rapports sexuels sans préservatif ou lorsque le préservatif ne couvre pas la zone contenant les verrues. Par conséquent, lorsqu’il n’est pas possible de protéger la région infectée, le risque de transmission est très élevé et l’abstinence sexuelle devrait être recommandée. Les hommes qui ont l’habitude de changer de partenaires sont aussi fortement exposés à ces risques.
Chez les enfants et jeunes garçons, le papillomavirus homme se présente souvent sous forme d’infections cutanées bénignes, mais il est souvent recommandé de suivre de près l’infection en cas d’évolution.
Quel traitement contre le HPV ?
Il n’existe aucun traitement spécifique contre le papillomavirus homme, mais on peut trouver des traitements pour les problèmes de santé qu’il provoque. Les verrues génitales peuvent être traitées par des médicaments sur ordonnance. Par conséquent, les cancers liés au papillomavirus homme sont plus faciles à traiter s’ils sont diagnostiqués plus tôt. En général, ces verrues sont souvent bénignes et disparaissent naturellement après une certaine période, à condition que le patient ne présente aucun problème d’immunité.
Quand un homme présente des symptômes, il est important de procéder à un traitement adapté, car ce virus peut favoriser le développement du cancer. Le traitement du papillomavirus homme peut être effectué avec des solutions indiquées par un urologue pendant environ 2 ans. Ce traitement peut être fait avec l’utilisation de pommades et de solutions appliquées par un médecin, ou par chirurgie de cautérisation (laser) réalisée au cours de plusieurs séances.
L’acide trichloracétique (ATA) à 70 et 90% et la podophylline à 15%, en solution alcoolique, doivent être appliqués par le médecin une fois par semaine et la pommade de la podophyllotoxine à 0,15% doit être appliquée par le patient deux fois.
Le traitement contre le papillomavirus est lent et peut coûter cher, mais c’est le seul moyen de vaincre la maladie et de réduire le risque de cancer chez les hommes et les femmes.
Les préventions nécessaires à prendre
Désormais, les vaccins contre le virus du papillome humain ne sont plus exclusivement dédiés aux femmes, les hommes peuvent aussi se faire vacciner. Certains sont spécialement conçus à titre préventif contre les HPV 16 et 18 chez les femmes, tandis que d’autres serviront à immuniser les sujets aux HPV 6 et 11, facteurs des verrues anogénitales.
Le vaccin contre le HPV chez les hommes, commercialisé sous le nom de « Gardasil », protège contre l’apparition des verrues génitales et du cancer de l’anus. Il doit être administré aux personnes de moins de 26 ans, même si elles ont été infectées par le papillomavirus homme, car il protège contre plusieurs types de ce virus. La vaccination est particulièrement indiquée pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et chez les patients séropositifs, mais tous les hommes peuvent obtenir ce vaccin, à moins qu’ils ne souffrent d’une maladie spécifique qui ne le leur permet pas.
Ainsi, le vaccin contre le papillomavirus homme est recommandé pour les groupes d’hommes suivants :
- Tous les enfants de 11 ou 12 ans (ou aussi jeunes que 9 ans).
- Les enfants plus âgés de moins de 21 ans, s’ils n’étaient pas vaccinés plus jeunes.
- Les hommes de moins de 26 ans hétérosexuels, homosexuels, bisexuels et autres ayant des rapports sexuels avec des hommes, s’ils n’ont pas été vaccinés plus jeunes.
- Les hommes atteints du VIH ou dont le système immunitaire est affaibli jusqu’à 26 ans s’ils n’ont pas été vaccinés plus jeunes.
Lorsque le vaccin est administré aux âges recommandés, il peut protéger tout individu des infections causées par le virus du papillome humain.
Mais afin de renforcer la prévention, les experts recommandent aussi d’utiliser les préservatifs de la bonne manière à chaque relation sexuelle. Cela peut réduire les chances de contracter une infection transmissible sexuellement, y compris l’infection au papillomavirus homme. Cependant, le virus pouvant infecter des zones non couvertes par le préservatif, cette solution peut ne pas offrir une protection totale contre le papillomavirus homme, d’où l’intérêt du vaccin.
Sources :
https://www.20minutes.fr/sante/2344547-20181003-papillomavirus-aussi-affaire-hommes
https://www.allodocteurs.fr/sexo/ist/papillomavirus/papillomavirus-comment-s-en-proteger_24636.html