Allergie animaux : tout ce qu’il faut savoir

Les cas d’allergie animaux sont en constante augmentation depuis quelques années. Les manifestations se définissent souvent par l’écoulement nasal, l’irritation oculaire ou cutanée, ou la toux. Pour les prévenir, la première mesure à effectuer serait d’éloigner l’animal qui est à l’origine de l’allergie.

Sommaire

Les signes et manifestations de l’allergie animaux

Les éternuements peuvent être un signe d'Allergie Animaux

Par allergie animaux, on entend l’apparition de symptômes allergiques résultant d’un contact avec des animaux ou de l’inhalation de petites particules provenant d’animaux. Ces substances, appelées allergènes, en entrant dans l’organisme d’un sujet allergique, provoquent une réaction d’hypersensibilité du système immunitaire par la production d’anticorps IgE (immunoglobulines E), qui, lorsqu’elles réagissent avec eux, déclenchent la libération d’histamine et d’autres substances chimiques, provoquant une inflammation de la muqueuse nasale, oculaire ou bronchique, ce qui entraînera les symptômes typiques de la réaction allergique.

Le risque de développer une allergie animaux est plus élevé chez les enfants. Un enfant peut présenter les premières manifestations entre 6 mois et 4 ans, mais cela peut être très variable. Si aucun signe d’allergie n’est apparu chez les enfants avant leurs 12-14 ans, il est peu probable qu’il y ait une tendance au développement d’une allergie. Cependant, cette allergie peut également apparaître à l’âge adulte.

Chez les asthmatiques, les allergies aux animaux sont courantes et peuvent également provoquer des allergies aux acariens.

Il peut être difficile de prédire à quels animaux une personne peut réagir. Tout d’abord, pour développer une allergie, il faut être en contact avec un allergène donné et cela peut prendre longtemps avant que les symptômes d’allergie n’apparaissent.

Quels sont les animaux responsables de ce type d’allergie ?

L’adoption d’animaux domestiques est une tendance grandissante auprès de plusieurs ménages. Mais ces ménages en question vivent dans des logements urbains, où les animaux vivent la plupart du temps en confinement. Et l’environnement cloîtré qui en résulte devient propice pour la propagation des allergènes, raison pour laquelle les cas d’allergie animaux deviennent plus fréquents.

Tout animal avec des poils ou des plumes peut provoquer une allergie chez les personnes génétiquement prédisposées. Les allergies aux chats et aux chiens sont les plus fréquentes, car ce sont les animaux de compagnie les plus courants. Mais bien que le chien soit actuellement l’animal domestique le plus adopté dans l’hexagone, il faut savoir que les allergènes transmis par les chats et les chevaux restent les plus agressifs.

  • Les poils de chat peuvent provoquer une allergieLes chats: ils sont parmi les causes les plus courantes d’allergie animaux domestiques. En effet, les allergies aux chats sont deux fois plus courantes que les chiens. Elles conduisent souvent à la toux et aux éternuements. Les symptômes de cette allergie peuvent se développer en quelques minutes ou prendre quelques heures avant de se manifester. La situation est compliquée chez les personnes souffrant d’asthme allergique. Le facteur allergène du chat est compliqué à éviter, puisqu’il s’agit d’une molécule collante : elle est emportée partout, à la maison, dans les vêtements, sur les tapis… On retrouve surtout cet allergène dans la salive que dépose l’animal sur ses poils durant sa toilette.
  • Les chiens: le meilleur ami de l’Homme peut également être à l’origine de réactions allergiques importantes chez de nombreuses personnes. Mais cette allergie animaux n’affecte qu’environ 10 % de la population en général et, malgré les croyances populaires, n’est pas produite par le pelage lui-même. L’allergène responsable de cette maladie est une protéine produite par les chiens, présente dans les squames, les pellicules, la salive et l’urine.
  • Les chevaux: l’allergie aux chevaux est très similaire aux autres types d’allergie animaux. Cela représente un problème de santé majeur. Dans des cas moins graves, cela affecte la qualité de vie d’une personne, tandis que dans des cas extrêmes, cela peut même entraîner la mort.
  • L’une des difficultés est qu’elle peut passer inaperçue pendant longtemps. En effet, leurs symptômes sont similaires à ceux d’autres maladies, telles que le rhume. C’est pourquoi nous devons toujours être très attentifs, surtout avec les enfants.
  • Les squames des cheveux sont connues comme étant très allergisantes, d’autant plus que plusieurs meubles véhiculent le crin de cheval dans leur composition.
  • Les bovins: la salive, la laine, le cuir, les peaux et les squames sont les facteurs qui véhiculent les allergènes provenant de ces animaux, et particulièrement le mouton.
  • Les lapins et rongeurs: Les rongeurs considérés comme des animaux domestiques comprennent les souris, les rats, les hamsters et les cochons d’Inde. Les allergènes des rongeurs et des lapins se trouvent généralement dans les cheveux, les pellicules, la salive et l’urine. La poussière provenant de la litière ou de la sciure de bois au fond des cages peut renforcer les allergènes des rongeurs qui s’évaporent dans l’air.
  • Les oiseaux: Beaucoup de personnes se passionnent aussi dans l’élevage d’oiseaux. En ce qui concerne les oiseaux domestiques, la plus grande quantité d’allergènes qu’ils diffusent ne se trouve pas dans leurs plumes, mais plutôt dans leurs déjections.
  • Les insectes: les réactions allergiques aux insectes peuvent être aussi graves que l’allergie animaux domestiques. Blattes, puces, tiques, abeilles, frelons, guêpes…, certains individus réagissent gravement aux piqûres de ces insectes, par conséquent, en cas de manifestation anormale, il est recommandé de consulter directement un médecin.

Les symptômes à considérer en cas de réaction

Quand une personne a des boutons, c'est probablement une allergieQuand les personnes allergiques aux animaux respirent les particules allergènes, elles peuvent remarquer les mêmes symptômes que d’autres allergènes environnementaux (rhinite, conjonctivite, asthme). Ceux-ci se manifestent par des démangeaisons des yeux, des éternuements, une congestion et/ou un écoulement nasal, un larmoiement, une toux, une sensation d’essoufflement et des bruits respiratoires ressemblant à des sifflements. De plus, le contact avec les cheveux, les squames et la salive provoque des démangeaisons, de l’urticaire, ou un gonflement de la zone de contact de la peau ou des paupières.

Si vous êtes allergique à la salive, des symptômes peuvent survenir lorsque l’animal vous lèche ou si vous le touchez après le léchage. Des réactions allergiques anaphylactiques graves ont été décrites à la suite de morsures de rongeurs, ou à travers des plaies ou des perforations avec des seringues et des lancettes contaminées avec des produits d’origine animale. Dans ces cas, l’allergène contenu dans la salive peut pénétrer dans le sang et déclencher une réaction allergique généralisée pouvant mettre la vie du patient en danger.

Chez les personnes allergiques à un animal avec lequel ils vivent, le contact quotidien provoque une inflammation progressive des voies respiratoires, provoquant des symptômes qui peuvent apparaître et disparaître de façon intermittente sans que l’on soit clairement apparenté à l’animal. En outre, cette inflammation rend les bronches plus sensibles et réagit à d’autres stimuli, tels que l’exercice, l’air froid, la poussière, la fumée et la pollution, qui ne provoqueraient pas de symptômes si les bronches n’étaient pas préalablement enflammées en raison d’une allergie animaux.

Des diagnostics pré-traitements à envisager

Avant d’aboutir à un traitement adéquat, le sujet vulnérable à ce type d’allergie devra passer un interrogatoire qui permettra à l’examinateur de mieux déterminer et reconnaître les symptômes, pour ensuite identifier l’animal qui en est la cause.

Pour détecter si une personne est sujette à une allergie animaux, une analyse de sang ou une analyse par inoculation cutanée (pricks tests, intra-dermoréaction) est réalisée. Si celle-ci est déjà allergique à un animal donné, le résultat sera positif. Maintenant, il est possible de tester positif sans avoir de symptômes d’allergie. En revanche, il est impossible de confirmer à l’avance si un enfant tolérera un animal en particulier. Un résultat négatif à l’inoculation cutanée ne permet pas de prévoir de futures réactions.

Les traitements à adopter face aux allergies dues aux animaux

Tel qu’on l’a mentionné au tout début, le premier traitement consiste en l’éloignement de l’animal à l’origine de l’allergie. Et pourtant, c’est une solution qui n’est pas envisageable pour beaucoup de personnes, étant donné qu’un animal domestique c’est un compagnon qu’on affectionne. Cette solution anti allergie animal ne devrait être utilisée qu’en dernier recours.

Prévenir l’allergie animaux au moyen de médicaments tels que les vaporisateurs nasaux à base de cortisone et/ou d’antihistaminiques, en comprimés, en aérosol l’inhalation, le spray nasal ou les gouttes optiques ne sont pas de bonnes solutions, mais elles peuvent être nécessaires pendant des périodes prolongées, car elles ne peuvent pas être séparées de l’exposition à l’allergène animal.

L’immunothérapie, également appelée vaccination antiallergique, dans laquelle des allergènes de chiens ou de chats sont injectés dans la peau, peut avoir un effet palliatif à long terme, mais uniquement si l’animal est retiré de l’environnement allergique de la maison.

Le nettoyage reste aussi une prévention clé contre l’allergie animaux. Il doit être entrepris de façon minutieuse et régulière, surtout dans les chambres et les espaces communs d’un logement, mais aussi dans toutes les zones que l’animal a l’habitude de fréquenter.

Sources :

http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_972__anim.htm

http://www.pediatre-online.fr/environnement/les-symptomes-et-le-diagnostic-des-ailergies-aux-animaux/